Eduardo Kac, “Time Capsule”, 1997.
C’est en 1997 que le terme Bio Art émerge dans l’article “Artista põe a vida em risco” traitant notamment de l’œuvre “Time Capsule” d’Eduardo Kac. Et c’est plus précisément le 11 novembre de la même année à 22:00 heures (heure de Sao Paulo) que l’artiste s’implante une puce RFID dans la jambe alors qu’il est filmé et diffusé en direct sur une chaîne de télévision brésilienne. Par la suite, l’artiste renseigne, en ligne, la base de données destinée à l’identification des animaux égarés. Ce faisant, il fusionne en tant que “processeur” avec l’animal de compagnie qu’il est virtuellement devenu car le microcircuit est porteur du numéro qui fait lien. On peut considérer qu’Eduardo Kac, par cet acte à la portée symbolique évidente, s’auto-archive lorsqu’il intègre la part de technologie qui se prolonge sur l’Internet. Sa jambe gauche, lorsqu’elle est scannée, continue de délivrer le matricule qui témoigne de cet archivage par l’injection. Quant aux champs “Owner” et “Pet”, ils gardent les traces de l’intégration réelle du technologique dans l’humain comme celles de la fusion symbolique entre l’homme et l’animal.